Crédit photo : Better Cotton/Seun Adatsi. Localisation : Kolondiéba, Mali. Description 2019 : Tata Djire, agronome, avec Fatou, productrice de Better Cotton Farmer, qui la guide sur la qualité de la fibre.
Crédit photo : Maria Sabine Kjær

Par Maria Sabine Kjær, responsable des moyens de subsistance durables chez Better Cotton

L'industrie du coton est un élément essentiel de la chaîne d'approvisionnement textile mondiale, mais derrière le tissu que nous portons se cache un ensemble complexe de défis auxquels sont confrontés les producteurs de coton, en particulier les petits et les exploitations de taille moyenne. Ces défis englobent non seulement les pratiques agricoles mais aussi le bien-être économique plus large des agriculteurs et de leurs communautés.  

Dans un geste important plus tôt cette année, Better Cotton a introduit un nouveau principe de moyens de subsistance durables dans le cadre de notre norme révisée – les principes et critères (P&C). Cette mesure audacieuse vise à rendre la culture du coton économiquement viable pour tous, avec un accent particulier sur les petits et les moyens exploitants. 

Qu’est-ce que le nouveau principe des moyens de subsistance durables ? 

Ce nouvel ajout à notre gamme P&C est spécialement conçu pour soutenir les petits et moyens exploitants du secteur de la culture du coton. Il comprend deux indicateurs cruciaux qui servent de guide sur notre chemin vers des moyens de subsistance durables pour les producteurs de coton. 

Indicateur 1 : Notre premier indicateur incite les unités de producteurs à s'engager activement avec les agriculteurs, les travailleurs agricoles et d'autres parties prenantes communautaires concernées pour évaluer les principaux obstacles empêchant une augmentation des revenus et de la résilience. Ce processus implique également une analyse des ressources disponibles, tant matérielles que non matérielles, ainsi que l'évaluation de l'environnement favorable pour identifier les principaux domaines d'intervention en matière de moyens de subsistance. L’objectif est de garantir que les producteurs comprennent la dynamique plus large des moyens de subsistance et écoutent les voix sur le terrain pour identifier précisément où le changement est le plus nécessaire. 

Indicateur 2 : Après avoir identifié ces domaines critiques, il est temps de prendre des mesures concrètes. L’indicateur 2 exige que les producteurs prennent des mesures adaptées au contexte local et aboutissent à une amélioration durable dans les domaines prioritaires désignés du développement des moyens de subsistance sur une période prolongée. L'unité de production suivra de près les progrès et démontrera de manière transparente comment ses initiatives contribuent aux améliorations au fil du temps. La collaboration et les partenariats sont activement encouragés, avec des mesures en place pour prévenir tout effet négatif. Nous ne parlons pas seulement de changement ; nous le poursuivons activement.

Définir les petits exploitants et les moyennes exploitations :

Petits exploitants (SH) : exploitations dont la taille ne dépasse généralement pas 20 hectares de coton et qui ne dépendent pas structurellement d'une main d'œuvre salariée permanente. 

Exploitations moyennes (MF) : exploitations agricoles d'une taille généralement comprise entre 20 et 200 hectares de coton qui dépendent généralement structurellement d'une main-d'œuvre salariée permanente. 

Pourquoi est-ce si important pour nous ? 

L'inclusion du principe des moyens de subsistance durables dans nos assurances P&C réaffirme notre engagement à améliorer les moyens de subsistance des producteurs de coton. Beaucoup de nos partenaires du programme connaissent déjà bien ce domaine. Ils s'engagent activement auprès d'un large éventail de groupes, notamment des femmes, des jeunes, des ouvriers et des agriculteurs sans terre, apportant souvent leur soutien à ceux qui sont confrontés aux circonstances les plus vulnérables.  

En comprenant les principaux besoins et défis auxquels sont confrontées ces communautés, nous pouvons trouver des stratégies réalisables et durables pour répondre à leurs circonstances uniques. Le Principe aligne nos initiatives sur les besoins réels, tire parti de l’expertise de nos partenaires expérimentés et garantit que nos actions génèrent des améliorations tangibles et durables. 

Reconnaissant les différentes capacités de nos partenaires, nous mettons en œuvre ce changement étape par étape. Le deuxième indicateur, axé sur les mesures prises, sera pleinement mis en œuvre lors de la saison 24-25. Nous adaptons également les orientations aux contextes nationaux spécifiques et menons un exercice de cartographie complet pour déterminer où un soutien supplémentaire est le plus nécessaire. 

Flexibilité dans notre approche 

Nous comprenons que les interventions en matière de moyens de subsistance comportent de multiples facettes et sont profondément ancrées dans les contextes locaux. C'est pourquoi nous adoptons une approche flexible, en veillant à ce que toutes les mesures prises soient bien informées. Nous voulons laisser la place à l’innovation et la flexibilité nécessaire pour saisir les opportunités qui se présentent. Les moyens de subsistance se présentent sous diverses formes et nous prévoyons que nos partenaires emploieront un large éventail de stratégies pour atteindre leurs objectifs. Ces stratégies englobent l’augmentation des revenus, la sauvegarde des droits, l’augmentation de l’accès aux ressources financières, la résolution des problèmes de santé et d’assainissement et l’amélioration de l’accès à la protection sociale. Essentiellement, nous sommes prêts à adopter un large éventail d’initiatives conformes au principe des moyens de subsistance durables. 

Relier les points : les objectifs d’impact et au-delà 

Notre principe de moyens de subsistance durables est intimement lié à nos objectifs organisationnels plus larges. Ce n’est pas seulement de la rhétorique ; nous avons des objectifs d’impact tangibles. D’ici 2030, notre objectif est d’augmenter durablement le revenu net et la résilience de deux millions de producteurs et travailleurs de coton. Notre prochaine approche des moyens de subsistance durables, que nous publierons d'ici la fin de 2023, fournira des informations détaillées sur la manière dont Better Cotton entend réaliser les améliorations ciblées des moyens de subsistance. C'est une étape cruciale vers la transparence et la responsabilité.  

Même si nous accordons une grande importance aux moyens de subsistance, nous ne devons pas perdre de vue les questions urgentes du changement climatique et de l’égalité des sexes. Il s’agit d’aspects essentiels de notre mission, et nous restons fermes dans notre engagement à y répondre de manière proactive. Les considérations liées au changement climatique et à l’égalité des sexes sont des questions transversales intégrées dans le nouveau principe. Pour en savoir plus sur cette approche, consultez mes questions et réponses du début de cette année

Le nouveau principe des moyens de subsistance durables de Better Cotton marque un tournant important dans le parcours de l'industrie cotonnière vers la durabilité et l'impact social. En donnant la priorité au bien-être économique des producteurs de coton, en particulier des petits et moyens exploitants, et en adoptant une approche centrée sur la communauté, Better Cotton ouvre la voie à un avenir plus équitable et plus durable pour les agriculteurs de la chaîne d'approvisionnement du coton. Restez à l’écoute pour d’autres mises à jour alors que nous embarquons dans ce voyage ensemble ! 

Qu'est-ce qu'un « Producteur » ?

Un producteur est un titulaire de licence Better Cotton, auquel incombe la responsabilité globale de garantir la conformité avec Better Cotton P&C v.3.0. Dans un contexte de petit ou de moyen exploitant comme celui-ci, une unité de producteur regroupe de nombreux petits ou moyens exploitants en une seule unité agréée.

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